Mon avis: | Le résumé:"Est-ce l’accueil que vous réservez à votre épouse ?" Arran est sans voix. La femme radieuse et sûre d’elle qui se tient devant lui est-elle bien Margot ? Où est passée l’oie blanche rebutée par les mœurs écossaises, celle qui a fui juste après leur mariage pour retourner chez son père à Londres ? Trois ans sans un mot d’elle, sans un signe de vie, hormis les nombreuses dépenses à sa charge… et voilà qu’elle est subitement de retour, prétendant vouloir sauver leur mariage et – sait-elle que c’est son point faible ? – fonder une famille. Que cache ce revirement soudain ? Arran n’a pas l’intention de lui accorder sa confiance, et il compte lui mener la vie dure jusqu’à ce qu’elle dévoile son jeu… |
Chronique
Ah !! Je dois vous avouer un secret. J’ai un penchant pour la romance historique. D’abord parce que j’adore l’histoire (la grande comme la petite) et ensuite parce que j’ai commencé la romance par ce segment (historique quoi !). Il n’est donc pas exceptionnel qu’entre-deux « New-Adult » ou romance contemporaine (ou suspens aussi), je retourne à mes premiers amours. Et je suis rarement déçue. Encore une fois, ce fut le cas.
J’ai rencontré Margot et Arran. Le titre aurait pu être un peu plus recherché, je trouve cela très bateau. Une mention spéciale pour la traduction : Pas de phrases bizarres (On a parfois des textes sans verbe ou avec des mots qui manquent…) Je ne peux juger, sur ce livre de la qualité de la traduction pour le respect du style de l’auteur, mais ce fut très agréable à lire.
Revenons-en à nos mariés. Margot, jeune Lady, fille de comte, a été élevée selon les conditions de sa classe. À savoir en bonne reproductrice qui organise bals, réceptions et tea-time ! Elle est insouciante et un peu…non très naïve. Elle se perd dans cette vie facile. Las pour elle, son père décide de la marier à un baronnet des Highlands. Eh bien, c’est une fille ! À part contracter une belle union, à quoi peut-elle donc servir ? Voici qu’entre en scène Arran MacKenzie. Il est Laird. Autrement dit, en bon écossais qui se respecte, il a un domaine et un clan à faire prospérer. Épouser une rose anglaise, c’est s’assurer une alliance interessante. Et si ladite jeune femme est plus qu’agréable à regarder ma foi…
C’est ainsi que ces deux personnes si différentes se trouvent unies en moins de temps qu’il ne faut pour dire Aye (oui en gaélique) ! Le mariage ne dure que quelques mois. Effrayée par cette vie, ce monde, ces gens un peu frustes, qu’elle ne connait pas, si loin de son environnement de princesse, Margot attrape ses robes et son cheval et rentre au triple galop chez son père. Trois ans plus tard, ce dernier la somme de reprendre sa place de Lady MacKenzie. Il ne reste plus à Margot qu'à retourner avec ses malles et son courage sur les terres haïes de son horrible époux.
L’auteur situe son action aux prémices de la révolution jacobite, période de l’histoire écossaise qui a signé le déclin des Lairds, des tartans, du gaélique et d’une conception de l’honneur qui n’existe plus. Elle décrit avec brio l’évolution des sentiments des personnages. Margot n’a pas le choix. Elle a été élevée comme un fragile bibelot stupide et elle est confrontée à un homme qui cherche une maîtresse femme pour son domaine, son clan, sa famille. Tous les deux vont faire l’apprentissage du ciment d’un couple : les concessions ! On suit avec délice les affres de ces deux personnages, qui ne manquent pas de bonnes volontés certes, mais qui se trouvent un peu dépassés devant les attentes de l’autre. Embarquée dans leur tourmente, leurs angoisses, je me suis laissée agréablement porter par ce récit où chacun accepte petit à petit tomber l’armure que la société de l’époque leur impose. Pour se retrouver enfin homme et femme devant survivre et ne compter que l’un sur l’autre pour y arriver. C’était une très jolie lecture que je vous conseille si une balade sur les hautes terres couvertes de bruyères vous tente en ces derniers jours de vacances.
Gaia